
De grands coeurs
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Bonsoir à toute et tous,
Ce qui frappe toujours, en arrivant à l’hôpital des Sœurs Petites Servantes du Sacré Cœur de Jésus à Moramanga, c’est la magnifique verdure entretenue avec professionnalisme par les jardiniers du Centre. Des milliers de plantes arboricoles, arbustives, buissonnantes, florales décorent le complexe hospitalier. De plus, un grand nombre d’arbres fruitiers et un potager permettent de récolter des fruits ainsi que des légumes frais pour le bonheur des patients. Les promenades, au calme, le long des allées à chacune unique de par leurs diversités, permettent aux lépreux, aux tuberculeux, aux malades convalescents de récupérer des forces physiques et mentales gracieusement.
Tous les malades n’ont pas la même chance à l’image de Francia, 16 ans, en fin de vie suite à des complications rénales et sanguines. Comment accepter de quitter ce monde si jeune ? Francia a décidé de demander d’être baptisée et de remettre son âme aux mains de Dieu.
La menuiserie du Centre, très bien équipée et organisée, occupent 13 menuisiers. Cette structure financièrement bénéficiaire permet d’équilibrer le budget du Centre hospitalier et de la Communauté. Socialement, offrir des emplois dans ce pays au nombre incalculable de chômeurs sans revenus, permet aux familles de ces ouvriers de vivre décemment.
Chez les Sœurs Petites Filles du Sacré Cœur de Moramanga, 110 enfants orphelins ou issus de familles monoparentales très pauvres gambadent, pour la plupart pieds nus, dans la cour de la Communauté. En fait, seuls trois enfants ont encore leur papa qui ne les ont pas quittés.
Fabrio a été abandonné par ses parents à l’âge de deux ans. Il dormait dans le marché, puis devant la cathédrale où une Sœur l’a repéré et l’a emmené à la Communauté. Après quelques semaines, ce petit garçon a été confié à une famille unie. A la maison comme à l’école, cet enfant intelligent était très indiscipliné et fuguait régulièrement pour dormir au marché. A quatorze ans, il a été frappé à la porte du séminaire dans le désir de devenir prêtre. Mais ses démons ne l’ont pas si vite abandonnés et partait encore régulièrement dans le cadre de vie de sa petite enfance. A présent, il gagne un peu d’argent en portant de l’eau ou des bagages. Son argent non utilisé pour manger, il le porte aux Sœurs qui le place en épargne. Ici à la Communauté, il a trouvé son « nid » et sa maturité va grandissante.
Sœur Gemma, responsable de la Communauté, a encore beaucoup d’histoires tristes et touchantes d’enfants abandonnés, accueillis dans leur Centre. Cette Congrégation est pauvre, mais son accueil, son cœur est grand. Chaque matin un verre de lait et un peu de pain attendent ces jeunes comme à midi du riz à la cantine scolaire. RES est là pour les soutenir.